Dans le tumulte des nouvelles
Des révoltes à peu de frais
On se débat, on se rebelle
On aime créer des querelles
En buvant notre petit lait
La réalité fait écran
Puisqu’il faut bien douter de tout
Tout en conspuant les puissants
Qui ne sont plus puissants du tout
Bien sûr, les lendemains qui chantent
Il paraît que c’était hier
Pourtant, nous chantons parfois
A rêver de ce qui n’est plus
Comme on regrette un chat perdu
Lorsque nous avons eu le choix
Avons-nous pris la voie passive ?
Dans nos explications naïves
La franchise sera charmante
Il est parfois qui nous reviennent
Des paysages inconnus
Quel amour valait-il la peine ?
Quel regard n’avons-nous pas vu ?
Quel projet nous a transportés
Assez au-delà de nous-mêmes ?
Le savions-nous, qu’avons-nous fait ?
Avons-nous su être pirates
Pour ne pas rester à quai ?
Par trop d’excès de prudence
C’est le silence qui détruit
Dans le bazar de l’existence
Peuplée de tant de faux amis
Qui fixent les yeux sur eux-mêmes
En pensant que rien n’est gratuit
Que l’intérêt dicte nos vies
L’audace est-elle solitaire
Ou lui a-t-on donné un prix ?
Comme il nous faut manger bouger
On nous conseille les pilates
Car il faut soigner son image
Pouvoir façonner l’éphémère
C’est la conscience décalée
Que l’on voudrait polir l’ouvrage
Et reprendre où on l’a laissé
L’instant déjà recommencé
Où la fuite était un naufrage
Bravo! Uma construção colorida, sons e palavras se ajustam ao acento do francês e lirismo da tua poesia. Fantástico! Parabéns pela bela pintura sonora!