Par BACH JOHANN SEBASTIAN. L'origine de ces pièces rassemble des avis divers, surtout pour ce qui concerne les Adagios dont la paternité reste inconnue. Il a été avancé que W.A. Mozart aurait à voir avec les transcriptions des Fugues, ce que n'atteste aucun manuscrit autographe ou copie contemporaine. Par contre, trois d'entre elles sont issues des 2 cahiers du Wohltemperiert Klavier, Das ('Le Clavier bien tempéré') et une quatrième est extraite de la Sonate en trio #2 en do mineur BWV 526 pour orgue. La sixième serait de W. F Bach. La présente révision des transcriptions des Adagios et Fugues (coups d'archets et articulations) proposée par le Trio à cordes Borsarello est le résultat d'une expérience et d'un choix visant à respecter le texte ainsi que le style original. Les nuances, très souvent absentes sur les partitions de l'époque, sont volontairement laissées à la liberté des interprètes. Le Trio à cordes Borsarello est constitué de trois frères d'une même famille de musiciens. Chacun d'eux est issu du CNSM de Paris: Jean-Luc - violon, Jacques - alto, Frédéric - violoncelle. Constitué depuis déjà plusieurs années, le Trio Borsarello a élargi son répertoire au fil des concerts et en 2000, à l'occasion du 250e anniversaire de la disparition de Jean-Sébastien Bach, il a enregistré l'intégrale des Adagios et Fugues pour trio à cordes. Une longue expérience sur ces oeuvres a incité le Trio à cordes Borsarello à soumettre aux Editions Delrieu sa propre révision des Adagios et Fugues ainsi que la réalisation d'un conducteur jusqu'alors inédit. / classique / Date parution : 2008-01-23/ Répertoire / Trio à Cordes

Par SIBELIUS JEAN. The Suite is a student exercise, first performed 13. 4. 1889 at a musical soirée at the Helsinki Music Institute. Ferruccio Busoni, who was teacher of piano at the Institute at the time, described the first performance as follows: “We sharpened our concentration as we realised that we were about to hear something quite beyond the usual standard for student works…”. In the A major suite, colour comes to the fore for the first time as a major element in Sibelius’s music. The emphasis on sonic texture is joined – somewhat unusually for such an early work – by a fairly bold handling of rhythm and harmony. Unfortunately only the first three movements of the suite have survived in tact. The concept of the missing Gigue has survived, however, and is included in this publication./ Répertoire / Trio à Cordes

Par COMBIER JEROME. Il a été question pour moi d'imaginer un 'événement' artistique intégrant le texte d'Impromptu d'Ohio qui puisse à la fois être donné dans une salle d'exposition et à la fois joué en concert. L'installation impliquait la rencontre de Pierre Nouvel, la version concert celle de Joël Jouanneau. Dans les deux situations aussi différentes soient-elles, j'ai tenté d'imaginer un événement qui tisse un lien indéfectible entre le texte de Samuel Beckett, l'écriture d'une partition pour trio à cordes et une création visuelle, qu'elle soit vidéaste ou scénique. C'est dans les marges du texte, ses entrebâillements, que la musique trouvera son espace. Les silences du textes - notés un temps par l'écrivain - s'étireront jusqu'à s'ouvrir sur un espace proprement musical. La musique peu à peu adviendra conjointement au texte, si bien que tous deux coexisteront dans une alternance rythmée, chacun pourtant dans son devenir propre. Je veux croire, comme il a cru pouvoir convoquer la musique de Beethoven ou de Schubert, que l'écriture de Beckett (et plus singulièrement la parole de ses personnages) dessine un rythme que l'on puisse conjuguer au rythme de la musique même. J'ose alors imaginer un lieu d'entredeux, ni tout à fait parole, ni tout à fait musique, comme un estran que recouvrerait alternativement l'un ou l'autre. J'ose imaginer que les deux mondes (parole et musique) puissent décrire des devenirs qui se répondent. La structure de la musique prendra intiment appui sur celle du texte. Il n'est pas question d'analogie, cela n'aboutirait pas, mais de puiser dans l'agencement des mots, leurs répétitions, dans la structure paragraphique du texte, la possibilité d'agencer la musique même, possibilité qui puisse être pour moi - j'imagine - une autre façon d'entendre ce que j'écris. Noir gris serait donc avant tout une expérience de la forme et du temps. Au terme de son épuration fictive, on pourrait appeler le lieu de l'être (ou le dispositif qui atteste la question de l'être dans la forme du lieu) un 'noir gris'. Cela pourrait suffire... un noir tel que nulle lumière n'est supportable en contraste, le noir incontrasté. Ce noir est suffisamment gris pour qu'aucune lumière ne puisse lui être opposé comme son Autre. * * L'écriture du générique, Alain Badiou, in Conditions, Editions du Seuil, Paris, 1992, p 334-335. Installation sonore et visuelle, création de Jérôme Combier et Pierre Nouvel - Noir gris peut être jouée indépendamment du texte et de l'installation visuelle. / contemporain / Répertoire / Trio à Cordes