Concerto pour le main gauche (Concerto for the Left Hand)

Le célèbre concerto avec une réduction orchestre de Maurice Ravel pour un second Piano

Confiée à des enseignants du secondaire et à des universitaires, la revue Musicologies nouvelles prépare aux épreuves de musique du baccalauréat. S?appuyant sur l?oeuvre de référence, les candidats doivent établir une comparaison et un élargissement vers d?autres ouvrages et ce, dans toutes les séries. De ce fait, chaque dossier comporte : l?analyse de l?oeuvre au programme ; un ou deux textes autour de cette oeuvre ; une analyse comparée ainsi qu?une fiche de synthèse, en grande partie écrite à partir des textes du dossier. Elle apporte parfois un complément sur des éléments absents, faute d?espace. Conseil méthodologique : lire d?abord la fiche de synthèse afin d?avoir une vue d?ensemble. Ensuite, travailler sur les textes ainsi que sur la fiche d?analyse comparée avant de revenir enfin sur la fiche de synthèse. Après Mozart l?an passé, Jean-Sébastien Bach ouvre le numéro avec sa Cantate BWV 106 « Actus tragicus ». La musique française est encore à l?honneur puisque Ravel revient avec le virtuose Concerto pour la main gauche, Debussy avec sa Sonate pour Flûte, alto et harpe ainsi que Germaine Tailleferre, la « Dame des Six »? Le jazz est également présent avec un dossier consacré à « Jazz et Orient » ainsi que quatre déclinaisons du standard Birdland. Musicologies Nouvelles - Baccalauréat 2018 Sommaire I. DOSSIER JEAN-SEBASTIEN BACH Frédéric GONIN De la rhétorique au service de la catéchèse et de l?exégèse : L?exemple de la cantate ?Actus Tragicus? (BWV 106) de Johann Sebastian Bach Laurence LE DIAGON-JACQUIN, Analyse comparée : J.S. Bach, « Es ist der alte Bund » / Darius Milhaud, ?chaos?, extrait de La Création du monde Laurence LE DIAGON-JACQUIN, Fiche de Synthèse : Cantate BWV 106 « Actus Tragicus », de J.S. Bach II. DOSSIER MAURICE RAVEL Danièle PISTONE, Ravel et l?esthétique de son temps Eric REGNIER, Maurice Ravel : Le Concerto pour la Main Gauche ou la transcendance de l?artiste Jean-Jacques VELLY: Ravel et l?orchestre Eric REGNIER, Analyse comparée : Maurice Ravel, Concerto pour la Main Gauche / Ludwig van Beethoven, Concerto N°4 op. 58, 3e mouvement Eric REGNIER, Fiche de synthèse : Maurice Ravel Concerto pour la main gauche III. DOSSIER CLAUDE DEBUSSY Muriel JOUBERT, La Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy : « un savant mélange de rigueur et de liberté » entretien avec le Trio Mélisande Muriel JOUBERT, La Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy : classicisme, impressionnisme et cubisme Jean-Louis LELEU, La Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy Présentation et notes analytiques Eric REGNIER, Analyse comparée : La Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy (1915) Johannes Brahms : Trio opus 40 pour violon, cor et piano (1865) Muriel JOUBERT, Fiche de synthèse : Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy IV. DOSSIER GERMAINE TAILLEFERRE Eric REGNIER, Aspects de l?Opéra en un acte entre 1890 et 1945 Stéphan ETCHARRY, Quatre Opéras bouffes de Germaine Tailleferre : pour une « Petite histoire lyrique de l?Art français, du style galant au style méchant » Relire la tradition opératique française au prisme du pastiche et de l?humour Mihu Iliescu, Fiche de synthèse : Dossier Tailleferre V. DOSSIER JAZZ ET ORIENT Emmanuel PARENT, L?Occident recréé par l?Orient Vincent COTRO, Jazz et Orient : Approche comparée des cinq pièces au programme Nicolas OLIVIER, Jazz et Orient :Dialogues de cultures singuliers -Ibrahim Maalouf, Rabih Abou-Khalil, Avishai Cohen, Jasser Haj Youssef, Marcel Khalifé Eric REGNIER, Analyse comparée : Jasser Haj Youssef Friggya / Claude Debussy, La Puerta del Vino Eric REGNIER, Fiche de synthèse : Dossier Jazz et l?Orient VI. DOSSIER BIRDLAND Ludovic Florin, Le « Birdland » de Weather Report et trois de ses avatars Eric REGNIER, Birdland, un standard traité avec fidélité Eric REGNIER, Analyse comparée : Birdland, par l?ensemble Hyperion et Swan Lake, par le groupe Madness Eric REGNIER, Fiche de synthèse : Dossier Birdland

Une chose évidente mais que je veux rappeler: certains doigtés paraîtront quelquefois peu logiques et mal commodes. La raison est simple : lorsque j'ai doigté une formule, je la transpose telle quelle sur toute l'étendue du piano, la règle du jeu étant de faire travailler TOUS les doigts. Bien entendu dans une oeuvre ' musicale ' tout doit être fait pour que le jeu soit le plus souple et le plus naturel possible et des doigtés, ici, parfaitement justifiés en raison du but à atteindre, seraient dans un autre cas, aberrants. Ceci-dit, la méthode n'est pas nouvelle puisque le grand LISZT lui-même préconisait l'absolue interchangeabilité des doigts. N'oublions pas l'anecdote fameuse rapportée dans son livre sur ce compositeur et interprète hors-pair par Alan WALKER: juste avant un concert, où il devait jouer le 5ème Concerto de BEETHOVEN, LISZT s'était fait une coupure à l'index de la main gauche. Plutôt que d'annuler le concert, il joua le concerto sans se servir de ce doigt-là, en redistribuant les notes aux doigts restants ! / Piano

Une chose évidente mais que je veux rappeler: certains doigtés paraîtront quelquefois peu logiques et mal commodes. La raison est simple : lorsque j'ai doigté une formule, je la transpose telle quelle sur toute l'étendue du piano, la règle du jeu étant de faire travailler TOUS les doigts. Bien entendu dans une oeuvre ' musicale ' tout doit être fait pour que le jeu soit le plus souple et le plus naturel possible et des doigtés, ici, parfaitement justifiés en raison du but à atteindre, seraient dans un autre cas, aberrants. Ceci-dit, la méthode n'est pas nouvelle puisque le grand LISZT lui-même préconisait l'absolue interchangeabilité des doigts. N'oublions pas l'anecdote fameuse rapportée dans son livre sur ce compositeur et interprète hors-pair par Alan WALKER: juste avant un concert, où il devait jouer le 5ème Concerto de BEETHOVEN, LISZT s'était fait une coupure à l'index de la main gauche. Plutôt que d'annuler le concert, il joua le concerto sans se servir de ce doigt-là, en redistribuant les notes aux doigts restants ! / Piano

Par LHOYER ANTOINE DE. Antoine de Lhoyer 1768-1852 Collection pour la guitare proposée par le duo Spinosi Six exercices pour la guitare opus 27 dédiés à Son Altesse Impériale Madame La Grande Duchesse Anne La vie d'Antoine de Lhoyer est un véritable roman dont la guitare reste le personnage central. Ce compositeur, guitariste, Chevalier de Saint-Louis et de Saint-Jean de Jérusalem, Garde de la Manche du Roi, nous a légué des chefs-d'?uvre longtemps restés dans l'obscurité des bibliothèques. La présente édition s'attache à vous en livrer les plus belles pages. Voici six exercices de grandes valeurs pour les guitaristes, écrits par Antoine de Lhoyer, guitariste de génie, qui a laissé à cet instrument un répertoire incomparable, que nous commençons à peine à redécouvrir aujourd'hui, plus de 150 ans après sa disparition. Ces exercices sont d'un bon niveau de difficulté et s'adressent à des guitaristes désireux de perfectionner leur technique tout en savourant des enchaînements harmoniques agréables et parfois surprenants. Ce sont finalement de véritables études dans le plus noble et musical sens du terme, qui donneront, à qui les jouera régulièrement, une solide assise technique tant pour l'agilité de la main gauche que pour la précision et la régularité du jeu de la main droite. En souhaitant que cette ?uvre déclenche chez son interprète l'envie de mieux connaître ce mystérieux et pourtant indispensable musicien qu'était Antoine de Lhoyer, dont les si beaux duos opus 31 et le concerto opus 16 ont déjà été publiés dans cette collection. - Josiane Rabemananjara et Philippe Spinosi Ces Six exercices sont, à notre connaissance, le seul opus à vocation technique écrit par Antoine de Lhoyer. Requérant déjà une bonne maîtrise de l'exécutant, ils ne sont pas destinés à un guitariste débutant, malgré l'apparente simplicité à première vue. Révisions par Josiane Rabemananjara et Philippe Spinosi. / Date parution : 2004-05-01/ Etude / Guitare

Par CAMPO REGIS. Compositeur français, Régis Campo parvient à allier la subtilité de la musique spectrale avec un mouvement rythmique énergique et un grand sens de l'humour. Dans Dancefloor with Pulsing, l'orchestre symphonique terrestre est visité par un vaisseau spatial venu de Mars avec une piste de danse extraterrestre à bord. Les sons extraterrestres sont produits par le thérémine, un instrument inventé en 1919 par le physicien russe Léon Theremin et qui a récemment connu un regain de popularité sur la scène musicale électronique. Sa particularité est que celui qui en joue ne touche pas l'instrument. En bougeant ses mains dans l'espace, il influence un signal radio qui est ensuite traduit en son synthétique. La hauteur du son est commandée avec la main droite, tandis que la gauche détermine le volume sonore. Puisque cet instrument est joué 'en l'air', les hauteurs ne sont pas fixes ou prédéterminées, ce qui permet de 'glisser' d'une note à l'autre. L'énorme ambitus et la grande puissance expressive de l'instrument sont ses grands atouts et le distinguent des autres instruments électroniques anciens. Dans le registre aigu, le son ressemble à une voix de soprano, avec les mêmes possibilités en termes de vibrato et d'expressivité, mais Campo privilégie les sons bruts et 'rock'n'roll'. Le titre de l'oeuvre fait référence à la culture de la dance. Par ailleurs, la première indication de tempo, 'wacky, with exuberance' ('délirant, avec exubérance'), nous confirme immédiatement qu'il ne s'agit pas d'un concerto classique. Après la sonorité tourbillonnante du début, la pulsation rythmique est immédiatement enclenchée, bien que de façon très douce. La grosse caisse imprime le 'techno beat' tandis que d'autres instruments produisent des sons inhabituels. Le solo de thérémine entre d'emblée dans ce mouvement palpitant, avec, à nouveau, une intéressante indication dans la partition : 'very hard and dirty (techno music sound), like a big invader starship' ('très dur et sale (son de musique techno), comme un grand vaisseau envahisseur'). Les légers battements de coeur de la percussion sont parfois interrompus par une courte explosion sonore. Le rôle de l'orchestre devient progressivement plus important, et après un peu moins de deux minutes, le beat est ébranlé pour la première fois. Tout au long de l'oeuvre, Campo joue avec la stabilité et l'instabilité rythmique. Toutes les facettes du thérémine sont utilisées, du registre grave et grondant jusqu'aux sons éthérés les plus aigus. L'instrument est évidemment à des kilomètres de l'univers sonore de l'orchestre symphonique, mais le compositeur n'en réussit pas moins à créer des moments de convergence. Quand les violons en glissandos cherchent le dialogue avec le thérémine, une couleur sonore particulière naît qui ferait presque oublier que l'instrument soliste nous est inconnu. A la fin de l'oeuvre, le thérémine et l'orchestre quittent la Terre dans un grand glissando. Ils semblent franchir le mur du son pour disparaître à nouveau dans l'immensité de l'espace. / Contemporain / Répertoire / Thérémine et Orchestre