Sol mineur, sérieux et magnifique dira wikipedia. La pluie entonnée en gouttes pizzicati se mêle et s'entremêle en une bourrasque éblouissante, fragile et givrée, un rayon de lumière dans le brouillard, une tendresse de génie qui disparaît au retour de l'implacable mes. 30. Un rayon de poésie dans ce monde sauvage. Plus loin, mes. 45, une ébauche de conversations à mi-voix reprend, comme au café le matin, ce brouhaha indiscernable à part ces oh et ces ah ! Mes. 49, le choeur entonne comme une valse à 2 deux temps. Fin de la première partie. Un lent et triste mes.65 qui s'ouvre comme un ciel orageux déchiré par l'éclair, mes 79. Langoureuse ronde du village attendant que les jours rallongent. Cette musique émotive du temps de l'avant chronologique, du temps de l'Avent biblique. La musique semble en suspend, on espère l'autre, l'après. Que sera-t-il ? La liesse tout à l'heure en La majeur s'assombrit dans le neuf trois tristement comme en 65. Mais pas pour longtemps après un cri de bûcheron, faisant jaillir la sève des sapin de Noël avec son parfum de térébenthine. Nous sommes mes. 97. Mes 105 à 107, alternance baroque des forte et piano avec son opposition typique des plans sonores. La mes 131 après le decrescendo et la pause redit le lento tristement de la mes. 65, ni plus ni moins car le mineur est toujours supérieur au majeur, plus fin et plus délicat. Suit un un modérato reprenant le tétracorde du début <ré do si la>. Ce Moderato est la coda du tout, l'enjolivement du tout. Les phrases sont courtes. A noter le ralentendo final surprenant de ff - f mf p - pp .. merci Denys pour ce merveilleux moment de rêve en ce temps de Noël !
↪ Un long et complet commentaire sur le ressenti de ce trio cordes N°5. Il est toujours formateur pour le compositeur, d'analyser le ressenti d'autrui car il est instructif. Il ne correspond que rarement à celui du créateur mais il l'enrichit surement. Merci François pour cette longue analyse.
Merci François pour cette longue analyse.