Par SPENGLER ALEXANDRE. Les quatre mouvements de cette suite ne sont pas des 'illustrations', musicales descriptives. Ce sont des évocations d'ambiances, traduisant l'esprit et l'atmosphère des quatre ouvrages en question du romancier. C'est même pour cette raison que certains titres ont été modifiés, pour mieux répondre au caractère géneral desdits ouvrages. I - Voyage au Centre de la Terre est Une évocation de monde minéral et de la formidable pesanteur des inébranlables assises de l'écorce terrestre. En outre, l'idée d'une descente progressive des héros du livre à travers les anfractuosités ténebreuses de l'épaisseur granitique y est également évoquée. II - Le Nautilus et son Capitaine Nemo (Mobilis in mobilé) évoque le fabuleux sous-marin le Nautilus se glissant, mobile, rapide, puissant et insaisissable, à travers les couches liquides de l'Océan, - et l'âme indépendante, hardie et investigatrice de son animateur, le légendaire Capitaine Nemo. III - A la Recherche du Capitaine Grant Traduit l'idée-fixe d'une incessante et obstinée recherche pleine de tension angoissée, orientée toujours vers un même but, vers une même esperance, - recherche sans cesse interompue par le même obstacle : la fausse piste. Aprês un ultime et âpre effort pour aboutir, la recherche se termine dans un esprit tranquille et apaisé, - le Capitaine Grant ayant été retrouvé par hasard sur l'île Tabor. IV - Hatteras au Pôle Nord Traduit l'ambiance morne et immaculée des paysages polaires au milieu desquels vogue le navire du Capitaine Hatteras, et l'étrange et navrant drame qui se joue dans l'âme du héros qui, fasciné toute sa vie par l'obsession d'atteindre le Pôle Nord, sombre définitivement dans la démence lorsqu'il l'a atteint. Désormais, - tel une aiguille aimantée, - tout son être ne sera plus attaché qu'à un point de l'espace, un point immuable, géometrique, toujours le même, à l'exclusion de toute autre réalité... Le point qui indique le Nord (fin du morceau : un son mince, persistant, irrémédiablement isolé dans le lointain inaccessible où il se perd, - note longuement tenue par un hautbois tout seul qui finit par s'éteindre). / contemporain / Répertoire / Orchestre

Les tibe?tains utilisent le mot Dzong pour de?finir un monaste?re-forteresse,En effet, on voit souvent dans les images de ces hauts plateaux de l'Himalaya ces imposants ba?timents, recouverts de chaux blanche, surplombants ine?vitablement le village et lui donnant par la? me?me une impression de force, de se?curite? et d'e?ternite?, C'est e?galement une trace e?ternelle de sa spiritualite?,Ces ba?timents de 2 ou 3 e?tages sont une re?fe?rence a? la possibilite? pour chacun des villageois d'un cheminement spirituel quotidien,Quand Pierre Badol m'a sugge?re? la composition d'une pie?ce pour 2 Cors, Percussions et Orchestre a? Cordes, j'ai imme?diatement visualise? l'expression de cette puissance humaine sortie de terre a? co?te? des sommets environnants,Les deux Cors associe?s a? la Percussion refle?tent cette impression de force, ancre?e dans le sol, et presque immobile que de?gage l'architecture des Dzongs, malgre? les intempe?ries, nombreuses et violentes a? ces altitudes,J'ai de?libe?re?ment travaille? sur un continuum entre les deux instruments a? vents pluto?t que, comme cela peut s'entendre dans les oeuvres du passe?, dans une pre?occupation compositionnelle utilisant l'imitation, l'e?cho ou le jeu question/re?ponse,, / Orchestre A Cordes