Une cinquantaine d’années avant les 4’33’’ de
John Cage (1952), la Marche funèbre composée pour les
funérailles d'un grand homme sourd, est une page de
composition vierge, parce que « les grandes douleurs
sont muettes » selon Alphonse Allais.
Le rapprochement entre Alphonse Allais et John Cage se
décline principalement à travers l’association
entre silence et blanc : les White Paintings (1951) de
Rauschenberg, toiles blanches dont l’influence fut,
selon John Cage, décis...(+)
Une cinquantaine d’années avant les 4’33’’ de
John Cage (1952), la Marche funèbre composée pour les
funérailles d'un grand homme sourd, est une page de
composition vierge, parce que « les grandes douleurs
sont muettes » selon Alphonse Allais.
Le rapprochement entre Alphonse Allais et John Cage se
décline principalement à travers l’association
entre silence et blanc : les White Paintings (1951) de
Rauschenberg, toiles blanches dont l’influence fut,
selon John Cage, décisive pour la maturation du projet
de 4’33’’, trouvent un antécédent facétieux
dans la Première communion de jeunes filles
chlorotiques par un temps de neige, image blanche de la
série de monochromes qui accompagnent la Marche
Funèbre au sein de l’Album primo-avrilesque
d’Alphonse Allais.