| Technique De Mon Langage
Textes Et Musique
Reunisversion Francaise
Bl759 En Français Formation musicale - Solfège [Livre] Leduc, Alphonse
La référence AL20226 de l'éditeur Leduc dont l'auteur célèbre est Messiaen,...(+)
La référence AL20226 de l'éditeur Leduc dont l'auteur célèbre est Messiaen, qui a pour titre Technique De Mon Langage Textes Et Musique ReunisVersion Francaise Bl759, a été écrite et composée pour Formation Musicale et plus particulièrement pour Pédagogie Musicale. Cette partition musicale appartient à la catégorie Pédagogie. / Pédagogie Musicale / Partition
67.20 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: Sur commande | |
| L'ouverture à la Musique
- Volume 1 En Français Eveil Musical [Partition + CD] Lemoine, Henry
Lorsque nous aurons réussi à donner à l'enfant une base auditive sensorielle...(+)
Lorsque nous aurons réussi à donner à l'enfant une base auditive sensorielle et que nous l'aurons amené à réagir affectivement aux divers éléments sonores, nous pourrons entreprendre le développement musical sans risquer de faire un faux travail. Gamme, sens tonal, intonation, lecture et écriture se révéleront tour à tour comme un épanouissement normal, comme une prise de conscience qui vient à son heure.
Edgar Willems (1)
L'idée d'une base auditive sensorielle représentant un préalable indispensable à toute éducation musicale est sans doute le point commun le plus marquant reliant les courants pédagogiques musicaux du XXe siècle. De Kodály à Willems, de Martenot à Dalcroze, en passant par Orff, toutes ces pédagogies, aux sensibilités pourtant bien différentes, se rejoignent en effet lorsque se pose la question du sens donné à l'enseignement de la musique. C'est bien par le ressenti que l'enfant peut discerner, mémoriser, reproduire pour ensuite analyser, comprendre et même transmettre. Puisque, comme l'écrivait si justement Maria Montessori L'enfant nous demande de l'aider à agir tout seul , nous nous sommes posé, lors de la conception de cet ouvrage, la question suivante : comment proposer à l'enfant, et ce dès le début de son éducation musicale, une méthodologie l'amenant à être le plus autonome possible, à s'ouvrir sans inhibition aux différents paramètres sonores, à découvrir de vastes répertoires, à appréhender de manière ludique l'acte musical, sa lecture, son écriture, pour faire sienne cette maxime de Guillaume de Machaut : Et Musique est une science qui veut qu'on rie et chante et danse '
Nous avons choisi de structurer cette méthode en chapitres se composant chacun d'une partie rythmique et d'une partie mélodique.
1. Par rythme, nous entendons tout d'abord l'éveil à la pulsation et à la durée, au sentiment mesuré et à la battue de mesure, à la carrure et à la conscience des phrases musicales et de la forme. En ce sens, nous proposons un éveil rythmique axé autour des longues et des brèves ( courtes ) permettant ainsi à l'enfant d'asseoir sa pulsation tout en ancrant les notions de binaire et de ternaire. Cela permet aussi d'éveiller son sens de la prosodie et des métriques dites irrégulières, proches notamment des répertoires populaires de l'Europe de l'Est.
Bien entendu, toutes les formules rythmiques constituant le programme usuel d'une première année sont abordées. Nous tenons à ce que l'élève s'imprègne ainsi du système rythmique au sens large du terme et développe en conséquence une réelle autonomie de jeu et de lecture. Les rythmes sont abordés avec des exemples variés issus de nombreux répertoires. En changeant ainsi les contextes, l'enfant dissocie les notions essentielles du rythme et du tempo qui lui est associé.
2. Les chapitres mélodiques ont pour vocation d'éveiller la vocalité et de développer l'écoute intérieure. Une attention toute particulière est donnée aux textes vocaux, issus notamment des répertoires traditionnels (chansons, comptines...).
La découverte de l'échelle musicale se fait en partant du La du diapason, dont on ne saurait trop encourager l'usage. La lecture se fait en lien direct avec le son : on doit entendre et chanter ce qui est lu. Nous proposons pour cela une écriture ludique constituée de cubes permettant de relier l'oeil à l'oreille de façon plus immédiate. Ne voulant pas bloquer l'enfant dans un seul système de lecture, nous proposons d'axer le travail autour de la lecture relative, qui permet d'être tout de suite à l'aise dans les clés les plus usuelles, tout en montrant l'importance du ressenti de l'échelle diatonique composée de tons et de demi-tons. A ce titre, l'éveil aux différentes modalités nous paraît essentiel - ainsi l'on trouvera nombre de textes issus du répertoire ancien, et grégorien en particulier. Partant de la construction de la portée, ligne par ligne, nous pensons aider l'enfant à se familiariser avec les hauteurs et à comprendre et mieux maîtriser la construction de l'écriture musicale.
La conscience des intervalles est éveillée par la technique de la note imaginaire , qui permet à l'élève de construire l'écart entre les notes, de fixer les hauteurs et de développer une empreinte sonore préalable à l'acte vocal comme à l'acte instrumental.
Des travaux d'écriture sont d'ailleurs proposés tout le long de l'ouvrage : petites dictées, écriture en clés de Sol et de Fa, transpositions... L'oreille harmonique est aussi développée par des jeux autour des cadences qui représentent la ponctuation du langage tonal. Il en va de même pour la conscience des timbres instrumentaux.
Le solfège proprement dit consiste à chanter en nommant les notes et en battant la mesure , écrivait Albert Lavignac ()2. Bien qu'un peu réductrice, cette phrase démontre que la question d'un solfège relié directement à la musique se posait déjà au XIXe siècle, reprenant aussi les idées pédagogiques déjà présentes dès la Renaissance. Nous avons souhaité inclure dans l'ouvrage les données théoriques essentielles, tout en les reliant directement à l'événement sonore. Ainsi, elles prennent du sens et la théorie devient vraiment musicale .
Fruit de notre expérience, de l'étude des courants pédagogiques et d'une recherche de répertoires tant variés qu'appropriés, L'Ouverture à la musique propose au professeur et à l'élève, enfant ou adulte, de débuter son apprentissage musical en se plongeant d'emblée dans la matière sonore, en goûtant au plaisir de la découverte et de l'expérimentation.
Benoît Menut, Pierre Chépélov
(1) Edgar Willems, L'Oreille musicale, tome 1 La préparation auditive de l'enfant, Fribourg, Editions Pro Musica, 1977, p.136.
(2) Albert Lavignac, L'Education Musicale, Paris, Charles Delagrave, 1902, p.24. / Partition CD /
27.60 EUR - vendu par Note4Piano Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| DUHA ISABELLE - LE
LANGAGE MUSICAL EN
LIBERTE - TEXTES En Français Théorie de la musique Billaudot
Le langage musical en liberté est destiné aux pianistes, clavecinistes, organi...(+)
Le langage musical en liberté est destiné aux pianistes, clavecinistes, organistes mais aussi aux autres instrumentistes ayant des notions pianistiques. Son ambition particulière est d'af?ner leur qualité d'écoute en proposant une méthode d'apprentissage au clavier des techniques de composition (harmonie, contrepoint). Cet apprentissage suscitera une compréhension plus approfondie du répertoire de différentes époques, en favorisera une lecture plus rapide et donnera une aisance supplémentaire au jeu instrumental. L'acquisition de ré?exes digitaux puis auditifs les incitera à improviser, à composer en développant leur mémoire et leur imagination. Elle les aidera à comprendre ce que leur instinct leur inspire. Cet ouvrage est présenté en trois niveaux de difficulté. Afin de rendre l?apprentissage encore plus vivant et efficace, la méthode est accompagnée de l?enregistrement de toutes les pièces (basses contrapuntiques, mélodies accompagnées), doublé d'une version mélodies seules . Grâce à ces versions sans accompagnement, l?étudiant pourra s?entraîner afin de réaliser au clavier à partir d?un support audio de grande qualité. 127 fichiers audio sont accessibles depuis le site internet de l?Éditeur, ainsi que toutes les paroles originales des mélodies du répertoire et leur traduction française. / Méthodes et pédagogie / Formation musicale / Théorie - harmonie / BILLAUDOT
26.80 EUR - vendu par Woodbrass Délais: Sur commande | |
| DUHA ISABELLE - LE
LANGAGE MUSICAL EN
LIBERTE -PACK TEXTES and
REALISATIONS En Français Théorie de la musique Billaudot
Le langage musical en liberté est destiné aux pianistes, clavecinistes, organi...(+)
Le langage musical en liberté est destiné aux pianistes, clavecinistes, organistes mais aussi aux autres instrumentistes ayant des notions pianistiques. Son ambition particulière est d'af?ner leur qualité d'écoute en proposant une méthode d'apprentissage au clavier des techniques de composition (harmonie, contrepoint). Cet apprentissage suscitera une compréhension plus approfondie du répertoire de différentes époques, en favorisera une lecture plus rapide et donnera une aisance supplémentaire au jeu instrumental. L'acquisition de ré?exes digitaux puis auditifs les incitera à improviser, à composer en développant leur mémoire et leur imagination. Elle les aidera à comprendre ce que leur instinct leur inspire. Cet ouvrage est présenté en trois niveaux de difficulté. Afin de rendre l?apprentissage encore plus vivant et efficace, la méthode est accompagnée de l?enregistrement de toutes les pièces (basses contrapuntiques, mélodies accompagnées), doublé d'une version mélodies seules . Grâce à ces versions sans accompagnement, l?étudiant pourra s?entraîner afin de réaliser au clavier à partir d?un support audio de grande qualité. 127 fichiers audio sont accessibles depuis le site internet de l?Éditeur, ainsi que toutes les paroles originales des mélodies du répertoire et leur traduction française. / Méthodes et pédagogie / Formation musicale / Théorie - harmonie / BILLAUDOT
54.90 EUR - vendu par Woodbrass Délais: En Stock | |
| Singing In English Voix moyenne, Piano Boosey and Hawkes
Le Coach vocal Boosey est un concept entièrement nouveau dans la formation voca...(+)
Le Coach vocal Boosey est un concept entièrement nouveau dans la formation vocale. Pas un manuel d'auto-apprentissage, et non remplis de schémas rebutant, cette série est un guide pratique entièrement au chant - apprentissage de la technique et de l'interprétation à travers le répertoire lui-même. Chaque volume est consacré à chanter dans une langue particulière ou à chanter dans un contexte spécifique, comme le théâtre musical ou oratorio. Dans chaque volume de la série, qui fonctionne à partir du canon vocal ont été sélectionnées spécifiquement par Mary King pour leurs défis techniques et musicales. Chaque pièce est examinée en détail, en commençant par les mots ('texte' - y compris une traduction littérale, le cas échéant), le passage à des conseils généraux sur la façon dont la chanson pourrait être abordé ('Notes'), puis aborder les difficultés techniques de la musique présente ('compétences'). Exprimé dans un langage clair, l'approche de Mary King est directe, concrète et non limité à une méthode d'enseignement particulière. Tout étudiant se trouve que ces livres enrichissent et complètent leurs études vocales. Chanter en anglais: Même pour les locuteurs natifs, la langue anglaise présente chanteurs avec des difficultés particulières. Comment gérez-vous diphtongues, par exemple? Comment faites-vous consonnes clair sans abîmer la ligne vocale? Comment faites-vous le sens de la narration dans un folksong strophique? Ces questions et d'autres sont abordées dans ce livre, qui contient des chansons avec des textes en langue anglaise, de Grande-Bretagne et ailleurs. / Chant/Vocal/Choeur
27.20 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: Sur commande | |
| La Contrebasse Dans
L'Orchestre (MASSARD
DANIEL) En Français Contre Basse [Partition] - Débutant Combre
Par MASSARD DANIEL. '[La répétition] des trente-six contrebasses surtout fut c...(+)
Par MASSARD DANIEL. '[La répétition] des trente-six contrebasses surtout fut curieuse. Quand nous en vînmes au trait du scherzo de la symphonie en ut mineur de Beethoven, qui figurait dans le programme, il nous sembla entendre les grognements d'une cinquantaine de porcs effarouchés : telle était l'incohérence et le défaut de justesse de l'exécution de ce passage. Peu à peu cependant elle devint meilleure, l'ensemble s'établit et la phrase apparut nettement dans toute sa sauvage rudesse'.
Hector Berlioz, Mémoires, Chapitre LIII
Dans ses Mémoires, Hector Berlioz, compositeur français de l'époque romantique (1803-1869) se tenait 'pour satisfait de pouvoir organiser et diriger un concert gigantesque' pour lequel il parvint 'à réunir un personnel de mille vingt deux exécutants'. Cette citation relate les répétitions partielles (par pupitre) du scherzo de la cinquième symphonie de Beethoven placées sous sa direction pour un concert exceptionnel donné à Paris lors de l'Exposition des produits de l'industrie en 1844. Ce scherzo réputé difficile pour la justesse, la conduite de l'archet et la manière de l'interpréter devenait particulièrement délicat, exécuté par un pupitre de trente-six contrebasses.
Depuis l'époque de Berlioz, l'apprentissage de la contrebasse a évolué. Les professeurs enseignant dans les structures musicales permettent à nos élèves de devenir de vrais contrebassistes, de vrais techniciens, de vrais professionnels, de vrais musiciens. Néanmoins, le travail de pupitre (ou répétitions partielles) reste indispensable.
Contrebassiste au sein de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse pendant quarante ans, mon expérience professionnelle m'a permis de découvrir un vaste répertoire musical. De la musique symphonique à la musique de chambre en passant par le répertoire lyrique, j'ai pu aborder tous les styles de musique depuis l'époque baroque à la musique contemporaine. Les grands chefs d'orchestre qui m'ont dirigé m'ont appris à connaître tous les grands compositeurs de notre musique occidentale, la manière d'interpréter une oeuvre, de la comprendre et de l'analyser. Nous devons écouter et surtout entendre. J'ai voulu donc, par ce premier recueil, transmettre ce que j'avais appris à l'Orchestre et permettre aux élèves de découvrir ce répertoire musical.
Professeur de contrebasse au CRD de Montauban, j'ai mis au programme du premier cycle et expérimenté avec mes élèves tous les textes présentés dans ce recueil. Les jeunes contrebassistes ont toujours été très sensibles au travail des extraits musicaux. Ils sont au contact avec la Musique. Afin de parachever leur travail personnel, il est souhaitable qu'ils écoutent les musiques étudiées (enregistrements et concerts). Ces acquisitions leur permettront de découvrir les compositeurs et d'apprendre le langage musical.
Ce recueil pédagogique offre un voyage musical de l'époque baroque à l'époque postromantique (de Johann Sebastian Bach à Camille Saint-Saëns). Il est destiné aux élèves du premier cycle des conservatoires et écoles de musique. Les professeurs pourront commencer à l'aborder dès la première année.
Tous les extraits musicaux sont tirés du répertoire d'orchestre : de chambre, lyrique et symphonique. Ils sont joués dans la tonalité originale.
Les coups d'archet originaux sont notés en noir. Les coups d'archet préconisés par les contrebassistes professionnels jouant dans les plus grandes formations orchestrales symphoniques ou lyriques en France et à l'étranger sont ajoutés en rouge.
Daniel Massard
Contrebassiste à l'Orchestre National du Capitole de Toulouse,
Professeur au CRD de Montauban.
Je remercie mes élèves de la classe de contrebasse du Conservatoire à Rayonnement Départemental de Montauban, les bibliothécaires de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse et Véronique Lafargue, docteur en musicologie. / Niveau : 1er Cycle / classique / Méthode / Contrebasse
31.80 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: En Stock | |
| La Métamorphose
(LEVINAS MICHAEL) En Français Soli, choeur mixte et accompagnement Soli, chœur mixte et orchestre [Partition] Lemoine, Henry
Par LEVINAS MICHAEL. Précédé de Je, tu, il, prologue à La Métamorphose sur ...(+)
Par LEVINAS MICHAEL. Précédé de Je, tu, il, prologue à La Métamorphose sur un texte de Valère Novarina.
Au sortir d'un rêve agité, Grégor Samsa s'éveille pour vivre un véritable cauchemar, celui de sa transformation en énorme cancrelat. Tout le monde connaît cette nouvelle de Kafka - elle appartient désormais à nos mythologies contemporaines. L'idée d'en faire un opéra est tellement excitante qu'on en serait presque à se demander pourquoi une telle adaptation n'a encore jamais été tentée. Peut-être parce que la perspective donne le vertige et que l'histoire elle-même semble veiller à sa propre irreprésentabilité ?
Il aura fallu attendre près d'un siècle pour que le texte se métamorphose en opéra grâce à Michaël Levinas et à l'équipe artistique qu'il a réunie. Avec Valère Novarina et Emmanuel Moses, le compositeur opère un travail sur la langue pour révéler sa vocalité lyrique. Le chant du 'sopraniste' Fabrice Di Falco et des autres interprètes est ensuite traité par des techniques d'hybridation informatiques [réalisées à l'Ircam, NDLR].
Toujours en quête 'd'une suggestion d'ébranlement dramatique dans la vibration du son' comme s'il y avait un 'au-delà du son dans le son', la musique de Levinas s'ouvre au fantastique. Ce sentiment de l'extraordinaire sera rendu palpable par les instrumentistes d'Ictus, imbattables quand il s'agit de faire advenir des univers inouïs. L'adaptation scénique est confiée à Stanislas Nordey, homme de théâtre insatiable découvreur de textes contemporains. Il s'est également distingué à l'occasion de nombreuses collaborations avec les plus grands compositeurs de notre temps, parmi lesquels Michaël Levinas. C'est en effet lui qui a mis en scène son précédent opéra composé à partir des Nègres de Jean Genet.
www.opera-lille.fr
Vidéo :
http://culturebox.france3.fr
Du lyrique dans la musique de Michaël Levinas
ou le spectre sur la scène
'L'instant du réveil est le moment risqué entre tous : c'est celui où l'on franchit la frontière. Qui devient-on la nuit ? Que s'est-il passé dans le sommeil de Gregor pour qu'il en sorte ainsi changé en monstre ?
Le réveil, c'est toujours l'entrée dans un monde enchanté.'
Yannick Haenel (1)
Le monde enchanté de Michaël Levinas est celui de ce moment risqué où peut naître un drame et, c'est là la partie visible de l'enchantement, des personnages chantent, vivent et meurent. Nous sommes à l'opéra.
Comment le compositeur parvient-il aujourd'hui à relever en musique le défi de la scène ? Quels moyens musicaux convoque-t-il ? Quel monde harmonique et lyrique bâtit-il ? Car pour sonner à ce point juste sur les planches, il faut que le style lyrique du créateur vienne de bien loin, de profond, non pas d'une circonstance, mais de ce qu'il est musicalement, depuis longtemps, de ce qu'il poursuit assidûment dans son oeuvre.
En 2011, avec La Métamorphose, son troisième ouvrage lyrique, Michaël Levinas a montré une nouvelle fois la maîtrise qu'il avait des données de l'opéra : l'opéra comme théâtre, l'opéra comme lieu où l'est ému par le chant, l'opéra comme institution où la création a sa place.
Quand les spectateurs découvrent à l'opéra le personnage de Gregor imaginé par Michaël Levinas, ils ont déjà entendu un prologue. Intitulé Je, tu, il et composé sur un texte somptueux de Valère Novarina, ce prologue se trouve, dans le temps du récit, en lieu et place de la nuit, d'un rêve sans doute, avant le réveil de Gregor. Les spectateurs assistent à une allégorie des énonciations (les pronoms personnels chantent : 'je', 'tu' et 'il' deviennent un instant des personnages), enlevée, très vive, baroque. Le compositeur (celui qui choisit la succession dans le temps des événements du récit lyrique - Michaël Levinas a largement adapté la nouvelle de Kafka) confie à trois sopranos ce prologue. Ainsi le récit de La Métamorphose débute-t-il par autre chose que lui-même, un autre lyrique qui n'est pas le récit, qui n'est pas même un récit, mais qui prépare à l'écoute de la Passion de Gregor qui suit - l'infra-récit est la préfiguration de l'infra-homonidée kafkaïenne mourante que montrera La Métamorphose - avec toute la résonance de ce parti-pris dramaturgique dans l'histoire politique de l'humanité. Ce geste est théâtral autant que musical. Il est très caractéristique de la sensibilité du compositeur pour ce qui, dans la musique, induit le lyrisme, le lyrisme étant entendu ici comme la mise en oeuvre de 'toutes les puissances que recèle le verbe soumis au rythme et à la mélodie' (2). En un mot, la dimension théâtrale de l'opéra n'est pas reniée par Michaël Levinas - au contraire : elle est exaltée.
Toutes les puissances que recèle le verbe aident le compositeur dans son projet lyrique. Si le chant naît du verbe chez Michaël Levinas, il faut considérer que les parties instrumentales aussi naissent du verbe. Aux parties instrumentales s'ajoutent les parties électroniques qui, dans La Métamorphose autant que dans Les Nègres, opéra de 2003 d'après la pièce éponyme de Jean Genêt, donnent au son ce statut irréel, magique nécessaire à tout lyrisme. Elles aussi sont pensées, écrites, composées comme un prolongement des données du langage. Dans La Métamorphose, la polyphonie vient essentiellement de la voix démultipliée de Gregor et cette démultiplication est autant instrumentale qu'électronique. Le chant - émouvant ô combien - de Gregor est un choral, sa voix est intermédiaire, ni la sienne seule, ni une pluralité identifiable. La voix de Gregor participe d'une singularité inaudible - un monstrueux bien au-delà de l'hybride - pour son entourage qui le conduit à mourir (par décence ? par abandon de ses proches ?). Il y eut dans Les Nègres 'un langage tambouriné tissant des liens entre les phonèmes de la langue et la percussion' (3) et dans cette veine, récemment, Le Poème battu - il y eut en 2008 les réussites madrigalistes de Le 'O' du haut et des Trois chansons pour la Loterie Pierrot et Jean Lagresle sur un texte de Valère Novarina - il y eut enfin, pour La Métamorphose, l'acmé (provisoire - telle est l'activité de création) de l'analyse et de la synthèse sonore par ordinateur de la voix parlée et chantée (4).
Comment faire des mots eux-mêmes un chant, un drame, un opéra enfin ? C'est là tout l'enjeu de la poïétique de Michaël Levinas. Le poïen grec, c'est la réponse à la question du faire. Dès Go-Gol (1996) (5) -le titre, Go-Gol est déjà un jeu de décomposition / recomposition du nom de l'écrivain dont est tiré le livret, le compositeur fait du mot le ressort de sa dramaturgie musicale. Il est entré depuis dans le son du mot lui-même et applique au champ de la linguistique une démarche spectrale (6). Ainsi naît son matériau lyrique. Décortiquant les données des hauteurs, des syllabes, phonèmes et morphèmes, Michaël Levinas - avec l'aide d'un outil informatique de plus en plus puissant - en tire des tournoiements, des arabesques, des lignes qui entent une composition destinée à la scène. L'opéra est bien là un lieu de création. La pointe de ce qui constitue la création musicale - à la fois l'oeuvre d'un compositeur qui est la recherche d'une vie et les outils qu'il utilise en les faisant évoluer - est non seulement viable, mais éminemment émouvante à la scène : la palette que s'est constituée le musicien induit bel et bien cette vibration des affects que tout un chacun veut à l'opéra, toutes époques confondues.
'(...) c'est à l'opéra que, paradoxalement, tend je dirais toute oeuvre instrumentale.' déclarait en 1982 le compositeur (7). En effet, l'oeuvre de Michaël Levinas offre de lire les étapes de cette conception et des recherches qu'elle appelle. Ancrée dans le langage, toute adonnée au théâtre, la lyre de Michaël Levinas allie l'exigence créatrice à la séduction parfois vénéneuse d'une émotion dramatisée avec art. Pour l'heure, le compositeur a fait de la syllabe son mystère. Du mystère naît le drame et, sur scène, d'une dramaturgie naît un mystère par lequel le compositeur nous impose son temps, non pas le temps d'un drame, mais le temps intérieur résonant - pour notre plus grand plaisir.
Benoît Walther, novembre 2011
(1) Interview 'Yannick Haenel, pourquoi aimez-vous La Métamorphose ?', parue dans Kafka, La Métamorphose (page II), traduction et présentation par Bernard Lortholary, Garnier Flammarion, Paris, 2010, 103 pages.
(2) Pierre Grimal, Le Lyrisme à Rome, Introduction (p.15), Presses Universitaires de France, Paris, 1978, 304 pages.
(3) Notice de Michaël Levinas pour l'opéra Les Nègres, mai 2002.
(4) Les parties électroniques de Les Nègres et de La Métamorphose ont été réalisées à l'Ircam.
(5) Le compositeur parle alors de 'traitement animal' de la langue française (Autour de Go-Gol : forme, récit, textualité dans l'opéra contemporain, entretien avec Evelyne Andreani, in : cf note 7).
(6) Est spectrale une musique fondée sur l'analyse du spectre du son : découle de cette analyse l'organisation des paramètres musicaux et, in fine, de toute la composition elle-même. Aujourd'hui, les sons analysés peuvent atteindre des degrés de complexité très grands : par exemple, dans le cas de Michaël Levinas, la pénétration du détail d'une énonciation chantée autant que parlée.
(7) Michaël Levinas, 'Qu'est-ce que l'instrumental ?', texte prononcé à Darmstadt en juillet 1982, in Le Compositeur trouvère, Ecrits et entretiens (1982-2002), textes réunis et annotés par Pierre-Albert Castanet et Danielle Cohen-Levinas (p.33), L'Harmattan, Paris, 2002, 428 pages. / contemporain / Répertoire / Solistes, Choeur et Orchestre
101.80 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: Sur commande | |
| ...Le Ciel, Tout A
L'Heure Encore Si
Limpide, Soudain Se
Trouble Horriblement...
(JARRELL MICHAEL) En Français Orchestre [Partition] Lemoine, Henry
Par JARRELL MICHAEL. De la nature... du musical
Michael Jarrell, né en 1958, e...(+)
Par JARRELL MICHAEL. De la nature... du musical
Michael Jarrell, né en 1958, est l'un des compositeurs les plus en vue de sa génération. Dans une démarche toute personnelle, qui ne s'est inféodée à aucun mouvement, et dans une quête intérieure inlassablement poursuivie, il a opéré une synthèse de l'héritage des musiques d'après-guerre dont il a extrait certaines caractéristiques techniques pour les mettre au service d'une véritable poétique musicale. En effet, contrairement à ses aînés, il explore moins le langage pour lui-même, faisant des nouvelles techniques le lieu d'une mutation dans la pensée musicale, qu'il ne cherche à le mettre au service de l'expression. Aussi se méfie-t-il d'une conceptualisation excessive, et de l'utopie dont l'oeuvre serait porteuse, préférant mettre en valeur les vertus d'un artisanat qu'il enseigne par ailleurs à Vienne et à Genève, ainsi que lors de nombreux séminaires à travers l'Europe. Ses oeuvres, facilement identifiables dans l'abondante production contemporaine, sont toutes liées les unes aux autres, non seulement par une certaine forme de sensibilité, leur tonalité propre, mais aussi par la récurrence de certains traits que Jarrell retravaille dans des contextes différents. Il s'est ainsi très tôt constitué un univers qu'il ne cesse de remodeler, visant moins l'originalité apparente de chacune des pièces qu'un déplacement constant des perspectives dans lesquelles les mêmes idées, en elles, peuvent être appréhendées. 'Cent fois sur le métier...' voilà quelle pourrait être sa devise. On trouve ainsi dans chacune de ses oeuvres quelque chose de familier qui acquiert en même temps une certaine étrangeté, sentiment qui constitue peut-être un élément essentiel de son expressivité. La musique de Jarrell arpente les régions du rêve et de l'irréalité, à la recherche de son moment de vérité, souvent situé dans les sonorités les plus graves et tes plus lentes, là où le temps, ailleurs agité, s'immobilise. C'est peut-être ce qui confère à sa musique une forme de tendresse inséparable de la beauté sonore, allant jusqu'à un esthétisme raffiné, loin des recherches extrêmes et des formulations autoritaires. Chez lui, même les techniques instrumentales les plus inhabituelles, ou les sonorités électroniques, auxquelles il a souvent recours, sont rapatriées dans un monde sensible emprunt de pureté où ce sont les qualités expressives qui dominent. Celles-ci ne renvoient pas forcément au moi du compositeur, qui tend au contraire à s'effacer, mais davantage à l'essence même du musical, au phénomène en soi, porteur d'une présence singulière au monde.
On retrouve de telles qualités dans sa dernière oeuvre, ...Le ciel, tout à l'heure si limpide, soudain se trouble horriblement..., commandée par l'Orchestre de la Suisse Romande. Elle fait appel à un grand orchestre symphonique standard: 3 flûtes (dont alto et piccolo, 2 hautbois et cor anglais, 2 clarinettes et clarinette basse, 2 bassons et contrebasson, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, harpe, timbales, 4 percussions (vibraphone, glockenspiel, cloches tubes, cymbales, bongos, tam-tam, grosse caisse, temple blocks, tom grave, spring coils, triangle, mark tree) et cordes. Malgré un titre qui pourrait sous-entendre un élément programmatique, l'oeuvre appartient à la catégorie de la musique pure. L'orchestre y est traité de façon conventionnelle, mais avec une virtuosité d'écriture, un raffinement dans la sonorité qui exige beaucoup de ses interprètes.
D'un seul tenant, l'oeuvre se divise en quatre parties principales d'inégale longueur, les deux premières étant plus importantes que les deux suivantes: la première est constituée d'un continuum de notes rapides réparties entre les cordes et Les bois, tandis que les trompettes, doublées par différents instruments, lancent une figure d'appel incisive qui s'allonge progressivement. L'écriture est d'une grande virtuosité, les figurations en triples croches passant d'un instrument ou d'un groupe à un autre. Les notes rapides se figent une première fois dans des oscillations jouées notamment par les cordes divisées, puis à travers des notes répétées qui traversent toute la texture orchestrale. Après un passage intermédiaire privilégiant les sons graves, l'écriture vive reprend jusqu'à un sommet dramatique marqué par des trilles, aussitôt suivi d'une désintégration qui mène à la seconde partie.
Celle-ci débute avec des quintes jouées par les cordes graves divisées et colorées par les percussions (les contrebasses, qui doivent modifier leur accord, jouent des sons harmoniques). La musique semble vouloir repartir d'un point originel, elle se réinvente à partir d'une structure élémentaire, dans une extrême douceur. L'impétuosité du début laisse place à une grande délicatesse des sonorités. C'est un trait que l'on retrouve dans de nombreuses pièces de Jarrell: après l'effervescence d'une écriture brillante, agitée, nerveuse, que l'auditeur suit dans sa course folle, vient un moment réflexif et profond, qui nécessite une réorientation de l'écoule, une plongée dans la nature même du phénomène sonore. La trame qui se déploie dans un tempo lent offre ainsi une autre image de la sonorité orchestrale, comme si une musique des origines, au caractère de litanie, était soudain dévoilée sous la couche éclatante du début. Elle donne le sentiment d'avoir commencé bien avant son moment d'apparition, comme si elle provenait des couches profondes de la conscience, d'une mémoire archaïque. D'ailleurs, Jarrell réélabore ici un passage d'une pièce antérieure, Music for a While, lui reprenant son matériau de base. Le sentiment de profondeur est dû au formidable ralentissement du temps, qui nous met soudainement en apesanteur, mais aussi à une forme en spirale, qui tranche avec la musique directionnelle qui précédait. L'effet que provoque la distance sensible entre de tels contrastes est onirique: on ne sait plus si la première partie, qui nous échappe en se projetant vers l'avant, n'était qu'une forme illusoire, ou si nous entrons, avec la partie lente, dans une sorte de rêve éveillé.
Un passage central, dans cette seconde partie, s'organise autour de guirlandes sonores à la harpe et aux cloches que tout l'orchestre remplit de sonorités suaves. Les arpèges descendants des vents doublés par des pizzicatos de cordes, que transpercent des notes répétées aux trompettes et aux cors, dans un climat encore doux, annoncent la reprise du mouvement frénétique. Mais cette fois, ce sont moins des figures virevoltantes qui passent à travers les pupitres que des blocs de notes joués par la masse des instruments: des figures qui s'élancent vers le haut aboutissent à des notes répétées, en une forme d'antiphonie, et mènent à un sommet d'intensité. Après quoi, en guise de coda, une quatrième partie nous conduit à une fin mourante: l'harmonie se fige, les polyrythmes annulent toute sensation de mesure, les longues tenues des instruments graves chutent chromatiquement, les percussions jouant des figures rituelles, en résonance, jusqu'à l'immobilité finale.
Le titre de la pièce provient de Lucrèce (De la nature). Il n'a pas de signification structurelle immédiate, comme souvent chez Jarrell, mais exprime en quelques mots l'idée qui avait présidé au morceau. Le trouble s'apparente ici à une forme d'étrangeté, à quelque chose d'inquiétant qui n'apparaît pas de façon narrative, tel un vent d'orage dans un ciel serein, mais comme l'essence même de l'articulation formelle entre deux types d'écriture, deux types d'expression qui exigent des temporalités opposées l'une à l'autre. La soudaineté, c'est le renversement entre les deux. Pourtant, on retrouve un même noyau entre les parties vives et les parties lentes, la quinte jouant dans les deux cas un rôle structurel, et le mib apparaissant comme une note polaire (toute la musique de Jarrell est aimantée par des pôles qui orientent l'écoute). Si le passage du limpide au trouble se traduit par la sonorité orchestrale, par le maniement très sensible des timbres qui provient en grande part de la tradition orchestrale française, il se manifeste aussi par des figures qui évitent tout profil thématique, toute forme mélodique au sens traditionnel du terme, et qui composent la texture. L'auditeur a directement à faire avec la matière sonore. Et celle-ci est composée de part en part.
L'adjectif poétique vient à l'esprit pour définir une invention qui s'écarte aussi bien des formes illustratives que des constructions schématiques, et qui repose essentiellement sur l'organisation des hauteurs au détriment des effets, des sonorités bruiteuses ou des gestes iconoclastes. Et malgré les passages brillants, malgré les explosions sonores toujours maîtrisées et un maniement virtuose de l'orchestre, cette poétique révèle un caractère fondamental plutôt intimiste.
Philippe Albèra / contemporain / Répertoire / Orchestre
46.10 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: Sur commande | |
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