Dreadbox Disorder Fuzz

Bassiste grand fan de Fuzz (en disciple de Chris Wolstenholme et de Cliff Burton qui se respecte), j'avais envie de me procurer une fuzz qui aurait un petit plus pour faire se démarquer mon son.

La Dreadbox Disorder est faite pour cela : se démarquer, mais au prix d'une longue réflexion et d'essais intensifs.

En premier lieu : si vous cherchez une Fuzz vintage, passez votre chemin, cette fuzz n'est pas trop taillée pour ça. Elle a été pensée et conçue pour des sonorités modernes qui ne plairont pas à toutes et à tous.

La Fuzz en elle-même est très bonne, bien crade, bien grasse, les amateurs de gros son sauront l'utiliser à bon escient. Le moins évident et paradoxalement son meilleur atout : l'oscillateur intégré.

Les réglages de l'oscillateur sont complexes et les moins expérimentaux d'entre nous pourraient vite se laisser décourager, mais ceux qui auront la patience et la dextérité suffisante pourront trouver de bons réglages, car en définitive, la Disorder fusionne des sons de Fuzz avec des sons un peu synthés et une sorte d'imitation de Wah-Wah.

Ces caractéristiques en font une fuzz qui ne conviendra pas aux collègues les plus conventionnels ou qui recherchent la simplicité, mais si vous avez une âme de chercheur, dans le ventre de cette pédale se cache des territoires sonores qui ne demandent qu'à être explorés et pouvant vraiment enrichir votre son. Mais ça demande de beaucoup et longtemps chercher, ce que tous ne souhaitent pas (et je le comprends)

J’aime beaucoup, plein de possibilités avec des potards bien pensés, des sonorités assez inouïes, mais je reste quand même un peu mitigé par le côté très agressif.
On peut s’en servir comme fuzz, comme autowah, faire des sons de synthés voire de la science-fiction, c’est très inspirant.
Le potard de filtre est très puissant, cela donne déjà plein de possibilités de sons de fuzz différents et on peut aussi mettre le gain de la fuzz à zéro et s’en servir comme filtre d’enveloppe sur le son clair (ou sur le son d’une autre disto). Le potard de résonnance à fond génère des bruits aigus dont on peut régler la hauteur avec le bouton de filtre, pour une fuzz rugissante qui bascule dans la science-fiction si on enclenche l’enveloppe filter, c’est très original et inspirant !
La pédale mise en début de chaine réagit super bien au potard de volume de la guitare pour régler le gain de la fuzz, et si on ne met pas la pédale en tout début de chaine, baisser le volume de la guitare permet tout de même de couper le filtre d’enveloppe, ce qui est très pratique !
En revanche, sur les réglages d’usine, le son de la fuzz est très agressif, peu chaleureux, assez synthétique parfois. Heureusement qu’on peut jouer sur le trimpot interne pour obtenir un peu plus de nuances mais pour un son de fuzz chaud et vintage passez votre chemin.
Quand on met le gain à zéro, on a bien un son clair, mais moins riche, il y a moins de fréquences qui passent, même avec le filtre à zéro.
La course du potard de sensibilité est peu progressive : en gros, l’autowah est soit quasi éteinte soit super sensible.
En bref, super pédale pour créer des sons plutôt électroniques et agressifs, mais pas vintage du tout !

Une "gated fuzz" très intéressante, de par son potard filter qui va filtrer la fréquence passante de façon très puissante. Dans les extrêmes, c'est peu utilisable, mais ça donne un effet très particulier. L'autre caractéristique qui fait que la Dreadbox se démarque de la plupart des fuzz, c'est la possibilité d'y ajouter une envelope, en modulant son intensité avec le petit potard "sense".

La qualité de fabrication a l'air bonne, la pédale est plutôt grande par contre! Une marque que je viens de découvrir, qui gagne à être connue!