Sous la forme d'un journal imaginaire, Mélisande Chauveau a pris le parti original de donner la parole à Franz Liszt, entremêlant subtilement dans son récit anecdotes, témoignages de contemporains et extraits de lettres. Elle met l'homme au coeur du sujet dans la réalité musicale, sociale et économique de son époque, nous offrant une relecture passionnante et passionnée de la vie du compositeur. / Livre

Le musicologue ou le mélomane qui s'intéresse à Felix Mendelssohn se trouve parfois désorienté : la plupart des dictionnaires et les rares ouvrages en langue française consacrés à ce compositeur le citent comme l'un des grands maîtres de l'école romantique, tout en rabaissant aussitôt son rôle dans l'histoire de la musique, ou la valeur de son style, quand on n'écrirait pas cela d'un Schumann, d'un Liszt ou d'un Weber. Cet ouvrage se propose d'embrasser ces paradoxes et d'étudier comment a pu évoluer le regard des musiciens, du public et des critiques français sur ce compositeur aux XIXe et XXe siècles. / Livre

Dietrich Buxtehude (1637 ? - 1707) est connu en premier lieu comme l'un des maîtres de Jean-Sébastien Bach. Le réduire à ce rôle n'est pas juste puisque, comme le dit l'or- ganiste Michel Chapuis, ' Si Jean-Sébastien Bach n'avait pas existé, Dietrich Buxtehude serait certainement le premier '. Dans sa découverte du ' plus grand musicien et compositeur d'Allemagne du Nord ', le lecteur est entraîné sur les traces de Dietrich Buxtehude à travers le temps, les lieux et l'histoire, depuis les débuts de la Réforme luthérienne jusqu'au XXIème siècle, de la Suède au Danemark et à l'Allemagne du Nord, de la musique à la facture d'orgues, tout en faisant connaissance avec la richesse et la diversité de la vie et de l'oeuvre du compositeur. / Livre

Les Mémoires de Berlioz tracent le portrait exemplaire d'une sensibilité à l'époque romantique. Né en 1803, Berlioz est le contemporain de Hugo, Delacroix, et l'aîné de quelques années de Mendelssohn, Chopin, Liszt, Schumann et Wagner ; il demeure cependant une figure isolée dans le paysage musical français et la singularité flamboyante de son oeuvre suscite en France ironie et scepticisme. Trop souvent, le récit des triomphes sans lendemains alterne sous sa plume avec des échecs cuisants. Contraint de tenir le feuilleton musical du puissant Journal des débats, le compositeur s'est fait des ennemis par son intransigeance face à la médiocrité de tant de créations contemporaines et au laxisme dans l'exécution des oeuvres qu'il révère chez Beethoven, Gluck ou Weber. Des voyages mènent ce chef d'orchestre émérite à travers l'Europe et jusqu'en Russie, tandis que l'appui généreux de Liszt lui ouvre l'Allemagne des princes mélomanes. Berlioz revient alors à Paris comblé d'honneurs, de bravos et de quelques profits, retrouvant l'obsédant feuilleton et une épouse malade, Harriet Smithson qui fut, au théâtre, l'inoubliable Juliet de Shakespeare, l'inspiratrice de la Symphonie fantastique... Ses dernières années sont assombries par les vicissitudes de son grand oeuvre, Les Troyens, qu'il ne vit jamais intégralement représenté. Une flamme brille cependant encore en lui : son amour d'enfance pour Estelle Fornier qu'il revoit enfin, dernier épisode, peut-être le plus émouvant, de ces étincelants Mémoires.

Vincenzo Bellini a passé très haut dans le ciel de la musique, à la vitesse d'un météore. Ses études terminées, il s'envole tout de suite vers une carrière fulgurante que rien ne semble pouvoir arrêter. Jour après jour, de triomphe en triomphe, il réforme l'opéra grâce au chant infini. Un pont entre la sublime élégance de Mozart, le romantisme de Donizetti, le drame de Verdi. Tout y évolue vers une déclamation sans limites, bien avant Wagner qui ne cessera de l'apprécier. Admiré par Berlioz et protégé par Rossini, Bellini disparaîtra à l'âge de trente-quatre ans. Norma, La Somnambule, Les Puritains sont les titres les plus connus de sa production, auxquels on ajoutera Le Pirate, La Straniera, Les Capulets et les Montaigus (son Roméo et Juliette), Béatrice de Tende. Un récit informatif et captivant, illustré par la correspondance du célèbre compositeur sicilien, et en compagnie de ses grands interprètes : la Pasta, la Grisi, Rosa Ponselle, Renata Scotto, Joan Sutherland, Alfredo Kraus ou encore la légendaire Maria Callas.

Langue : Français Éditeur : Phaidon (25 septembre 1996) Collection : 20th-century composers Format : Broché - 240 pages

Né le 27 janvier 1756, Mozart est toujours vivant ! Si l'année 2006 est consacrée Année Mozart par les innombrables manifestations chargées de célébrer le 250e anniversaire d'un génie sans égal mort à 35 ans, sa vie recèle encore bien des mystères. Le plus intrigant est celui-ci : comment Amadeus a-t-il pu composer une telle ?uvre, aussi variée qu'abondante, en si peu de temps ? Deux spécialistes, l'un Français, historien et animateur de voyages thématiques, l'autre Autrichien et expert de l'univers mozartien, ont fait une étonnante constatation : ils ont calculé que ce surdoué avait voyagé un jour sur trois ! Mozart a parcouru l'Europe pendant plus de onze ans et demi, de l'enfance à la maturité, par tous les temps, été comme hiver, par tous les moyens de transport de l'époque, de la lourde berline au coche d'eau. On l'a vu sur de mauvaises routes, de Vienne à Versailles, de Berlin à Rome, de Paris à Prague, sur des fleuves, des canaux. Il jouait sans préparation, écrivait secoué par les cahots, ballotté entre les ornières, restituant les harmonies que son cerveau faisait jaillir. Une halte ? Une symphonie ! Un relais de poste ? L'enfant s'essaie à l'orgue de l'église et confond son titulaire par son improvisation. Une roue brisée ? Il dirige un concert imprévu ! Par miracle, les sites visités par Mozart, ceux où il a vécu, composé, dirigé, aimé et souffert, existent toujours. Jean des Cars et Frédéric Pfeffer ont associé leurs passions des voyages et de la musique pour nous conduire, en compagnie du photographe Jérôme da Cunha, à travers l'Europe enchantée, celle des villes emblématiques du siècle des Lumières. Dans la gêne comme dans la gloire, de palais en châteaux, d'abbayes en théâtres, d'auberges en vallées, voici le monde qu'a connu Mozart, éternel nomade et premier citoyen européen. Somptueusement illustré d'une iconographie exceptionnelle, clair et vivant, voici le plus original des guides de voyage. Une brillante contribution à la connaissance et à la pérennité de Mozart.

Vladimir Jankelevitch (Auteur), Alexandre Tharaud (Préface) - (Français) Poche – 1 novembre 2018 - " Cette musique, disons qu'elle fut tout de suite lucide et clairement consciente de ses intentions. Lucide, plutôt que précoce : car il ne court sur son compte aucune de ces anecdotes fabuleuses avec lesquelles se fabrique à l'ordinaire l'hagiographie des enfants prodiges ; il n'a pas, comme les nourrissons mythologiques, étranglé deux boas dans son berceau ni composé un concerto à trois ans ; même il fut, somme toute, un assez mauvais élève [...]. " Ce célèbre texte de Jankélévitch n'a rien d'une monographie ordinaire : nourri par une grande connaissance de l'oeuvre, se gardant de suivre simplement la chronologie, il nous plonge dans l'atmosphère d'une époque pour s'ouvrir sur une réflexion sur l'art de Ravel, et sur l'art en général. Philosophe, musicien et musicologue, Vladimir Jankélévitch (1903-1985) a occupé la chaire de philosophie morale à la Sorbonne de 1951 à 1979. Il est l'auteur d'une œuvre considérable, traduite dans le monde entier. Préface inédite d'Alexandre Tharaud Discographie inédite de François Hudry

Mozart ou l'homme protée. Il compose plus vite, et mieux, que les meilleurs des musiciens. Réclamé partout, séducteur, mari attentionné, voyageur dans l'Europe entière, Mozart est la première et la plus grande " star " de la musique. Enfant prodige, compositeur génial, symbole de l'Europe des Lumières, mythe mondial jamais désacralisé, il incarne une sorte d'accomplissement humain. Seul un musicologue et compositeur comme Pierre-Petit pouvait rendre justice à Mozart dans cette biographie, la seule en format de poche disponible.

Broché: 26 pages Editeur : Gallimard (23 septembre 1999) Collection : Découverte des musiciens Langue : Français

La vie et la carrière du compositeur français, étudiées dans le contexte social et historique du règne du Roi-Soleil. Couperin a eu le rare privilège d'être "l'organiste du roi", de jouer à la Chapelle royale et d'enseigner la musique aux princes. Abondamment illustré.

Jean-Jacques Eigeldinger est un des spécialistes incontestés de l'oeuvre de Frédéric Chopin, à laquelle il a déjà consacré trois ouvrages qui font référence, en particulier Conseils d'interprétation, paru aux éditions Buchet-Chastel en 1998. Sans doute, avec L'univers musical de Chopin, l'auteur pousse-t-il encore plus loin la réflexion autour du Polonais dont il tente de percer les secrets. Premier axe : démystifier l'homme autant que le compositeur en les replaçant dans le contexte artistique, littéraire, social et politique de l'époque. S'il s'applique à détruire de fausses légendes, Eigeldinger brosse aussi le portrait d'un génie musical atypique. Deuxième point fort : en filigrane, le musicologue revisite ses oeuvres principales, notamment ses Préludes, d'un point de vue esthétique et analytique. La démonstration convainc d'emblée, si tant est que le lecteur dispose de la connaissance musicale requise pour en saisir les subtilités. Le néophyte risque donc de s'y perdre, tant les exemples musicaux occupent une place de choix. Le connaisseur, lui, y trouvera un "puits d'informations sans fond", propre à enrichir, voire à corriger, sa perception de Chopin. --Pierre Guillaume