Langue : Français
L'unité du son d'un quatuor à cordes nécessite que les couleurs et contrastes proviennent également d'une richesse de la polyphonie. Pour cette raison, je souhaitais que l'énergie présente dans le son se déploie et qu'elle innerve les lignes individuelles tracées par les instruments, plus encore que dans mes oeuvres précédentes. Le titre lui-même évoque précisément cette dimension de l'écrrture et son développement. La trajectoire de ce quatuor, en trois mouvements enchaînés, expose une situation musicale très dense, déclinée à des vitesses différentes. De fait, le matériau sonore est articulé dans un ralentissement extrême lors de la deuxième partie, tandis que le foisonnement des figures musicales est soumis à une accélération radicale lors du dernier épisode. Ainsi, la vitesse et l'idée de saturation, étroitement liées, jouent ici un rôle structurel et dynamique. Cette oeuvre est dédiée à Allain Gaussin.
