Alter Refrain

Giles Swayne wrote this piece to commemorate the life of his brother-in-law Nii Sackey Codjoe who came to England from Ghana as an illegal worker. Sackey's goal was to make money to give himself a better future in his home country but he was made redundant with the result that his life fell apart. He gambled and drank away all the money he had saved and eventually died of heart failure. Sackey's story is all too common but none the less tragic for that. He left no children and his warmth and laughter were blotted out by a world for which he was not adequately equipped leaving nothing behind. Nobody except a handful of kind Ghanaian church people came to hiscremation which was paid for by the hospital where he died.In the piece a simple 25-bar refrain is gradually transformed recurring four times. These four refrains are interspersed by four episodes which give a musical portrait of aspects of Sackey's life and character. After the fourth refrain comes the final section Valediction in which we hear his pulse (represented by flute horn and viola) falter and cease while the harp quietly plays the melody of a hymn which was a favourite of Sackey's:'Rock of ages cleft for me Let me hide myself in thee...'

Par PESSON GERARD. Mes béatitudes résulte(nt) d'un projet presque impossible qui consistait à réunir dans une narration, une forme traversée, l'idéal schématisé de tout ce que j'avais dû abandonner pendant des années. Non pas un cimetière des idées, mais un programme articulé, tendu par un fil panique, des tentatives ou des repentirs qui sont tout de même la matière vive de toute invention poétique. Dans l'idéal schématisé, je voulais retrouver cette énergie, cette ferveur un peu distancée et souvent rageuse qui s'attache à la compression ou au recyclage des figures délaissées, aux moments préférés non avenus qui se retrouvent ici déformés, accélérés ou étirés. Les gestes extrêmes sont recueillis et pour ainsi dire sauvés: lenteurs élégiaques, refrains stridents, assèchement de la matière musicale, décomposition du geste instrumental en plusieurs états successifs donnés séparément. Au milieu de la partition figure, comme une stèle, livré dans un état de grande fragilité, presque hors de portée, le deuxième thème de l'adagio de la Septième symphonie de Bruckner (sans doute un des plus beaux thèmes jamais écrits). Ce n'est pas une citation mais un hors-texte sacré, pôle magnétique de toute tentative. Bruckner est sans doute l'artiste (avec Messiaen) qui a porté à ses plus ultimes conséquences la tension entre macroforme et écriture par moments interrompus ou tournant sur eux-mêmes. II est aussi le maître douloureux du repentir. Deux Abgesänge, ces fins suspendues qu'Adorno affiliait chez Mahier à la catégorie de l'accomplissement, forment alternative pour essayer de ne pas finir - 'deux détours qui sont peut-être le chemin direct' (Adorno). Voici le programme qui résulte de ce 'centon composé des idées délaissées': refrain - pantoum - refrain - barcarolle (mib) - refrain - thrène (stèle Bruckner) - refrain - abgesang 1 - refrain (ongles et bois) - abgesang 2 Mes béatitudes, commande de l'Etat, a été créé le 27 mars 1995, au Centre Georges-Pompidou, par l'Ensemble Itinéraire sous la direction de Pascal Rophé. / contemporain / Répertoire / Piano, Violon, Alto et Violoncelle

Par LAMPEL DAVID. La danse macabre est un thème de l'art du Moyen Age, qui réunit morts et vivants en soulignant la vanité des distinctions sociales dont se moquait le destin. Tout au long des XIVe, XVe et XVIe siècles, ce thème est peint sur les murs des églises et des cimetières d'Europe du Nord et fait également l'objet de textes poétiques ainsi que de représentations théâtrales. Danse macabre est conçue comme ces représentations picturales, comportant l'alternance d'un refrain (la mort) et de couplets de caractères et tempos différents (les vivants). L'introduction présente le refrain qui varie ensuite à chaque nouvelle apparition en fonction du couplet qui le précède. La coda reprend les éléments du refrain introductif accompagné d'un ostinato à la basse qui s'évanouit progressivement. David Lampel/ Répertoire / Quatuor à Cordes

This simple and appealing arrangement of a well-known 15th-century text alternates a gentle full-choir refrain with five verses for solo treble voices. As an optional ending all verses may be sung together before one final refrain sung pianissimo.Lullay My Liking was written for John Rutter on the occasion of his 60th birthday.