Paul Sterne est un compositeur français.
Organiste, 1er prix du Conservatoire National de Région de Marseille, il a également étudié la direction d'orchestre à Vienne et à Budapest.
En qualité de compositeur, il est l'auteur d'un catalogue important, près de 170 œuvres en 2015.
Son style, inclassable, souvent considéré comme un mélange de plusieurs influences, est délibérément ancré dans un langage tonal.
Généralement, on associe sa musique au langage de la première moitié du 20ème siècle ("3 Rêveries" pour orchestre, "Poème d'hiver" pour alto et piano, "Caprice" pour contrebasse et piano...), avec des incursions plus ou moins brèves vers des accents plus modernes ou au contraire plus classiques.
Ces incursions peuvent survenir au milieu d'une œuvre, dans l'espace d'une ou de quelques mesures, ou bien s'étendre sur tout un mouvement (c'est le cas par exemple du final Allegro Vivace du "1er Divertimento", mouvement qui est écrit entièrement dans un style complètement classique et académique).
Plus récemment, ce sont des pièces entières qui vont chercher des atmosphères beaucoup plus modernes qu'habituellement dans son œuvre. C'est le cas de "Delirium" Op.157, une petite pièce qui s'amuse avec la polytonalité, ou bien de "Rêves Sélènes" pour violoncelle et contrebasse, ou encore de "Lux" pour 2 flûtes.
Malgré cela, il y a toujours une constante dans son langage : l'utilisation de la mélodie, qui semble être le "dénominateur commun" de l'ensemble de son œuvre. Que cette mélodie soit traitée de manière plus ou moins "classique", elle est présente partout. Il n'y a aucune pièce atonale chez Paul Sterne.
Il est également à noter que le langage de Paul Sterne n'est pas "évolutif". Depuis sa première œuvre en 1995 jusqu'à aujourd'hui, on ne peut pas réellement dire que son style ait suivi une seule et constante modification, mais plusieurs.
Il change de style d'une œuvre à l'autre, puis revient au langage précédent... sans se soucier de savoir s'il suit une logique.
Paul Sterne écrit la musique qu'il entend, au moment où il l'entend. Son moteur reste la spontanéité, au détriment de la logique et de l'ordre. (Retracter)...(lire la suite)