• Date de parution : 30/04/2010
  • ISBN : 9790560242361

Fischer Eric : Topographic Long Range FISCHER ERIC

Cordes et Viole de Gambe

Répertoire
Éditeur : Dhalmann
Référence : FD 0236
44,70

Disponible sous 4 à 6 Jours Disponible sous 4 à 6 Jours

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Musique pour orchestres et ensembles

Description :

Pour violes de gambe. Collection Musique d'Aujourd'hui sur Instruments Anciens.
Dédié à Marianne Muller.
- 1) Premier duo (2 basses de viole)
- 2) Les géosophiques (basse de viole solo)
A. Sources
B. Concordancia discordancium canonum
C. Medius
D. De l'abrupt
E. Coda
- 3) Deuxième duo (2 basses de viole)
- 4) La clepsydre (Trio : 1 dessus de viole et 2 basses de viole)
Topographic Long Range a été enregistré par Marianne Muller sur le cd "Poeticall Musicke...Topographic Long Range", oeuvres de Tobia Hume et Eric Fischer.
20 - 30 mn. Très difficile
Ecrire pour la viole gambe (ou tout autre instrument dit ancien) n'est en lien avec aucune nostalgie. Par sa lente mise en veille dès le milieu du XVIIIe siècle, la viole réapparait, neuve, comme un trésor de timbres et de textures pour les compositeurs d'aujourd'hui. Grâce à son grain si spécifique qui rend à l'intime sa rugosité, elle parle la langue de notre époque !
Les sons produisent à l'intérieur de nous des volumes, des espaces, des distances jusqu'à constituer une cartographie, imaginaire et abstraite, du temps où chaque instant devient un long-terme. Bien sûr, la chose n'est pas à entendre d'un point de vue descriptif mais dans sa nature poétique.
La thématique globale de "Topographic Long-Range" est décomposée en petits modules qui se succèdent, s'imbriquent, se transforment dans un parcours circulaire, et par ce cheminement (qui éclot d'une danse, en tout cas de son énergie, jusqu'au monde suspendu du trio final), se dire à chaque révolution : cela, je ne l'avais pas entendu encore - il ne me sonnera plus jamais ainsi.
On pourrait également parler d'une lente mutation d'état intérieur, qui part du minéral et va à la substance aqueuse (dans la terminologie même, puisque le premier duo est un rock et que le trio final se nomme "la clepsydre" - mais de cela, je ne pris conscience qu'à postériori !). Notre oreille quitte peu à peu l'équilibre d'un tempérament (quel qu'il soit !), perd sa gravité, au sens physique du terme, pour flotter en apesanteur (mélodies en quart de ton, glissandi, longues tenues non mesurées, simultanéité de flux non synchronisés).
Ce glissement à peine perceptible tout au long de l'ouvrage, ponctué et nourri de rythmiques répétitives, deviendra flagrant, voire révélé, au deuxième duo, nous remémorant par là même qu'au parfait centre des "géosophiques", une viole seule nous en avait chanté les prémices dans "médius".
Puis, par le lent écoulement de la clepsydre, dans cette douceur un peu triste (teinté d'un petit sourire résigné), nos traces et nos gestes s'estomperont au revers des silences dans la rosée de demain.

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