Après Altius (1999) pour violoncelle et 16 instruments et Huit à l'infini (200...(+)
Après Altius (1999) pour violoncelle et 16 instruments et Huit à l'infini (2001) pour octuor de violoncelles et orchestre, Horizons réflexes est ma troisième oeuvre de nature concertante écrite pour le violoncelle.Au début de la composition de cette pièce, dédiée à Gary Hoffman et commandée par le festival Automne en Normandie, j'avais à l'esprit l'idée quasi picturale d'un paysage étrange, constitué de lignes se développant horizontalement et de verticalités presque régulières qui se rencontrent, se trouvent, se dérobent ou se métamorphosent.Non seulement le vers du poète Alexis Pelletier 'Un matin, je fus saisi par l'évidence des horizons réflexes' m'a donné l'idée du titre de la pièce, mais il m'a également permis de conceptualiser la plastique sonore que je souhaitais développer au long des six sections enchaînées que compte cette composition.Dans la plupart de mes oeuvres concertantes - et c'est de nouveau le cas dans Horizons reflexes, le soliste devient la 'voix supérieure' d'une matière sonore en mouvement prolongée par un orchestre 'résonateur' qui sait aussi se montrer éloquent. (...)Dominique Lemaître / Violoncelle Et Orchestre
Cet ouvrage est un hommage à Lorca dont le dernier recueil de poèmes (Divan du...(+)
Cet ouvrage est un hommage à Lorca dont le dernier recueil de poèmes (Divan du Tamarit) peut apparaître, a posteriori, comme une prémonition de sa propre mort. Les neuf Casidas, qui en composent la seconde partie, sont autant de visions désespérées ou amères que Maurice Ohana imagine peuplant la mémoire du poète tout au long de la route de la Fontaine aux larmes qui fut son chemin de croix. Mots et images tournent autour du condamné, anneau qui l'encercle, l'emprisonne, mais aussi le protège à l'heure ultime. L'ouvrage est d'un seul tenant, les séquences s'enchaînant comme autant de visions tour à tour sombres, violentes, déchirantes, dépouillées ou tragiques, en un poème de la mort qui rejoint, après vingt-cinq années, cet autre poème de mort qu'était le Llanto por Ignacio Sanchez Mejias. / Contre-ténor et ensemble