Olivier Todd (Auteur)
/ En 1953, à 24 ans, Jacques Brel quitte sa Belgique n...(+)
Olivier Todd (Auteur)
/ En 1953, à 24 ans, Jacques Brel quitte sa Belgique natale, la cartonnerie paternelle, sa femme Miche et ses deux filles, pour faire carrière à Paris. En 1967, quelque deux cents chansons plus tard et après avoir écumé les scènes de France et de Navarre, de plus en plus adulé, il quitte la scène. Qui est donc ce Brel qui écrit et interprète avec tant de ferveur "Ne me quitte pas", et qui abandonne ce qu'il a conquis avec difficulté ?
Olivier Todd propose ici quelques clés pour comprendre l'homme qui se livrait si peu. "Il a travaillé consciencieusement et est arrivé au bout." C'est simple. Lorsqu'il s'estime à un sommet, il ne veut pas en redescendre. Plus complexe, Brel est fier et honteux à la fois de sa "belgitude" ; homme à femmes, il ne divorcera jamais de Miche ; il crie sa solitude dans ses chansons, mais s'entoure pourtant de fidèles et gais compagnons. Dans un mouvement de va et vient entre les faits biographiques et les textes de Brel, lettres ou chansons, sans indiscrétion, l'auteur met en évidence les rapports d'une ?uvre et d'une vie. À la lecture de cette biographie, on entend Brel chanter. --Sophie Paviot --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
Alain Wodrascka (Auteur), Juliette Gréco (Préface)
/ Animé par la flamme d...(+)
Alain Wodrascka (Auteur), Juliette Gréco (Préface)
/ Animé par la flamme de la fulgurance, Jacques Brel, disparu à l'âge de 49 ans, a investi plusieurs domaines artistiques qu'il a portés au sommet de leur puissance. Le chanteur : son répertoire, riche et varié, compte une quantité de chansons puisées dans une encre poétique fort moderne et investies d'une poignante interprétation théâtrale. Parmi elles, de déchirants hymnes à l'amour (" Ne me quitte pas ", " La chanson des vieux amants "...), des peintures oniriques (" Le plat pays ", " Les Marquises ", " Mon enfance ", " Amsterdam "...), de bouleversants portraits sociaux (" Les vieux "...) et des saynètes empreintes d'un humour irrésistible (" Les bigotes ", " Les bonbons ", " Madeleine "...). Le comédien : au cinéma, Brel a su évoluer dans des registres divers avec un égal talent. Cas exceptionnel pour un acteur, il a réussi à camper des personnages conventionnels (Les risques du métier), graves (Les assassins de l'ordre), libertins (Mon oncle Benjamin) ou loufoques (L'emmerdeur) tout en restant à chaque fois crédible. Finalement, son spectacle musical L'homme de la Mancha, où il joua et chanta, réunit toutes ses formes d'expression ici portées à leur paroxysme. Le souci principal de Brel était de ne jamais tricher, de ne jamais faire preuve d'habilité en adoptant des procédés professionnels. Aussi, après avoir tenté avec succès toutes les expériences artistiques, et dompté les arts de la navigation et du pilotage d'un avion, décida-t-il, au sommet de sa gloire, de larguer les amarres du rêve sur son île des Marquises.